Marie-Hélène Schune, membre de la collaboration LHCb, présente son parcours au CNRS avant de tout expliquer lors d’un événement festif : la nuit de l’antimatière (2019)
L’antimatière fait rêver. Il y a quelques années un livre et un film, « Angels and Demons », ont attiré l’attention sur une des zones du CERN, l’ Antiproton Decelerator (AD)
Les événements les plus violents de l’univers comme l’effondrement d’étoiles ou la fusion d’étoiles à neutrons sont à l’origine de l’émission de sursauts gamma.
Sans charge électrique, leur trajectoire n’est pas déviée par les champs magnétiques galactiques : ils sont ainsi de rares et précieux messagers.
DÉCOUVRIR : les rayons gamma de très haute énergie, messagers des phénomènes les plus violents
Des explosions cosmiques extrêmement énergétiques sont à l’origine de sursauts gamma (GRB, pour Gamma Ray Bursts), durant quelques dizaines de secondes seulement. Ce sont les explosions les plus lumineuses de tout l’Univers. Ces sursauts sont suivis par une phase plus longue d’émission dite rémanente principalement en optique et en rayons X, émission décroissant rapidement au cours du temps.
Sur le site du laboratoire : réalisations et thèmes de recherche du groupe H.E.S.S.
GROS PLAN SUR : un observatoire international, deux sites
Le Cherenkov Telescope Array (CTA ) est un projet d’observatoire international pour l’astronomie gamma de très haute énergie. L’Observatoire CTA est composé de télescopes de grande taille (LST), de taille moyenne (MST) et de petite taille (SST) avec des miroirs d’un diamètre respectivement de 23m, 12m et 4m. Ces infrastructures sont déployées sur deux sites : La Palma (Îles Canaries) et Paranal (Chili). Un télescope LST prototype est en fonctionnement sur le site La Palma.
Lors de la Fête de la Science 2021, le public a pu découvrir la salle de contrôle, d’où tous les paramètres du premier télescope actif de CTA peuvent être surveillés à distance. Lire le récit de ces nuits un peu particulières : sur le site du laboratoire
Laissez vous guider par la voix de la matière noire dans : le Webdocumentairecréé au sein du Labex ENIGMASS. Celui-ci regroupe les trois laboratoires voisins, LAPP et LAPTh à Annecy, LPSC à Grenoble, impliqués dans des recherches théoriques, de détection directes ou indirectes de la matière noire.
DÉCOUVRIR : un sujet transversal
Pour résoudre l’énigme, chaque communauté scientifique apporte sa pièce du puzzle. Plusieurs membres du LAPTh font le point :
EN SAVOIR PLUS : ne pas confondre matière et énergie
A ne pas confondre avec la matière noire, l’énergie noire est liée à la vitesse d’expansion de l’univers : depuis plus de 20 ans, on a découvert que celle-ci s’accélère, ce qui n’est pas compréhensible avec les lois de la physique actuelle.
La quête de la Matière noire est un des sujets demandant des interactions renforcées entre théoriciens et expérimentateurs. Mais aussi des développements informatique et, en particulier, un partage accru de données ouvertes sur des plateformes innovantes. ESCAPE prépare l’avenir:
Trois collègues de la collaboration ATLAS, qui s’intéressent particulièrement à la complémentarité et la combinaison des approches, font le point [ en anglais ] dans : une conférence et une revue bilan . Affaire à suivre ?
« Vous êtes assis sous un arbre dans la tiédeur d’une nuit d’été, commente le guide, dans cette scène de la vie ordinaire se cache un phénomène physique méconnu : des particules élémentaires, émises par des astres lointains, vous traversent en effet sans arrêt. » Leurs multiples facettes font l’objet de recherches menées au laboratoire.
DÉCOUVRIR : cent ans d’études des rayons cosmiques
Rayons ou particules ? Réponse dans un épisode de la série animée : 3 minutes d’univers
Présenté dans l’Espace Découvertes, le CosmoDétecteur conçu par nos collègues de Marseille. Sa petite soeur, la mallette Mallette Cosmix, est proposée aux écoles par le laboratoire de Bordeaux.
EN SAVOIR PLUS : sur ces « rayons » que le brouillard rend « visibles »
A l’occasion du centenaire de la découverte des rayons cosmiques, en 2012, une chambre à brouillard a été installée dans l’observatoire du Pic du Midi. Voir ici :
Dans la vie quotidienne, quel est le lien entre les rayons cosmiques, la pollution et les nuages ? l’expérience CLOUD du CERN utilise un faisceau pour reproduire et d’étudier les effets des aérosols sur la formation du brouillard.
Dans la collaboration AUGER, nos collègues du Labex Enigmass traquent les rayons primaires de très haute énergie, afin de comprendre leur source et les mécanismes d’accélération extragalactiques.
En anglais mais si joliment illustré : les muons et neutrinos cosmiques qui nous traversent sont une partie de « the particle physics of you«
GROS PLAN : un détecteur de physique des particules dans l’espace, AMS
L’expérience AMS est installée sur un module arrimé à la Station spatiale internationale (ISS). Le détecteur n’est ainsi pas gêné par l’atmosphère pour étudier la composition des rayons cosmiques primaires, leur propagation dans la galaxie, la présence (ou pas ?) d’antimatière et, si des anomalies sont observées, contribuer à l’élucidation du mystère de la matière noire.
Construire et installer un détecteur complexe sur la station spatiale internationale est une prouesse technologique.
Dès 2022, l’offre d’activités du LAPP sera étendue, et le laboratoire proposera des ateliers pour groupes scolaires, en lien avec un des thèmes de l’ Espace Découvertes.
La liste ci-dessous est donnée à titre indicatif. Le projet porte le nom de la montagne la plus proche et de la salle dédiée à ces activités : le Parmelan.
Elèves de collège ( y compris stages de 3e ) :
Atelier longueurs et mesure : de l’infiniment petit à l’infiniment grand
Atelier zététique : comment mieux reconnaitre les fake news ?
Dès 2022, un formulaire permettra de réserver une visite d’une demi-journée, en petit groupe, avec un programme adapté à chaque public :
Vendredi matin [ 9h30 – 11h30 ] pour le grand public et les jeunes : visite de l’Espace découverte, introduction aux métiers de la recherche
Vendredi après-midi [ 14h – 17h ] pour un public plus averti (niveau lycée ou plus) : visite de l’Espace découverte, combinée avec un atelier.
Attention : en période de pandémie, le nombre maximum de participants est fixé à 6 personnes, et un passe sanitaire en règle sera exigé à partir de 12 ans et 2 mois.
La participation à de grands projets internationaux, la collaboration et la science ouverte sont inscrits depuis sa création dans les « gènes » du laboratoire.
La plateforme EUTOPIA est un outil d’exploration, de soutien et d’évaluation des liens possibles entre l’inspiration, les outils et les méthodes de la physique des deux infinis, et une société en pleine évolution.
DÉCOUVRIR : le projet EUTOPIA
Le LAPP et le LAPTh sont traditionnellement impliqués dans la divulgation de la culture scientifique auprès du grand public par des journées portes ouvertes lors de la Fête de la Science, des conférences « Amphis pour Tous » à l’Université, des cafés scientifiques.
Face à une demande croissante et avec le soutien de ses partenaires, l’offre est progressivement élargie sous le nom EUTOPIA : « eu », préfixe grec signifiant le bon et « topos » le lieu, il s’agit d’implanter et faire vivre un « lieu du bon » où connaissances, savoir-faire et questionnements sont partagés.
L’Espace Découvertes, inauguré en 2019, permet de présenter les thèmes et les acteurs de recherche, ainsi que les réalisations techniques, dans des contextes variés : public novice, scolaire, collègues et partenaires industriels ou universitaires, collectivités locales et associations. Des ateliers complémentaires sont proposés à des petits groupes, dans le but de susciter des vocations et faire découvrir les métiers de la recherche.
Aller à la rencontre du public fait aussi partie de nos missions : dans et au delà du Grand Annecy, les physiciennes et physiciens des deux laboratoires se déplacent régulièrement dans les écoles, soit à titre individuel, soit dans le cadre de projets originaux. Des partenariats permettent d’organiser conférences, expos et événements dans le département, de toucher de nouveaux publics dans une région en pleine évolution.
Tout en promouvant notre domaine de recherche auprès des jeunes publics, nous avons l’ambition de prôner esprit critique, démarche scientifique, curiosité et diversité – valeurs plus que jamais nécessaires. Et d’apporter ainsi leur pierre à l’évolution des liens entre science et société, grâce à des échanges innovants et constructifs avec tous les partenaires engagés.
Le 11 février est la Journée internationale des femmes et des filles de science. À cette occasion, pendant une semaine, le CERN, le Scienscope de l’UNIGE, l’EPFL et le LAPP proposent aux établissements scolaires de la région de Genève et du Grand Annecy la venue de femmes scientifiques ou ingénieures pour parler de leurs métiers aux élèves, en classes mixtes.
Elles sont invitées à raconter leur parcours, dévoiler quelques mystères de la science et à mener quelques petites expériences si elles le souhaitent. L’idée est de faire évoluer la perception des classes envers les métiers scientifiques et d’ingénierie, en présentant des rôles-modèles féminins. Et qui sait, peut-être de susciter des envies de carrière, en particulier chez les filles ?
Présentation du projet, conditions de participation et réponses aux questions les plus fréquentes :